L'été circulaire de Marion Brunet
Posté : sam. 5 févr. 2022 16:37
Livre présenté au Comité de lecture de la bibliothèque le 5 février 2022
Le Luberon face cachée, éloigné des clichés de lavande, soleil et cigales... C'est l'été, Jo et Céline deux soeurs de 15 et 16 ans s'ennuient, errent entre fêtes foraines, centres commerciaux et descentes nocturnes dans les piscines des villas cossues de la région ; elles rêvent d'une autre vie. De la fête au village à la fête au village suivante, une année s'écoule terne, sans grand changement.
Leurs parents appartiennent à la France d'en-bas, ils triment pour payer les traites du pavillon dans un lotissement vers l'Isle sur Sorgues. Céline est enceinte, mais malgré les coups assénés par le père ne veut pas avouer le nom du responsable. Le père Manuel, maçon d'origine espagnole, déteste les étrangers (traduisez les arabes), il est complexé vis-à-vis de son beau-père, propriétaire terrien et de ceux qui ont mieux réussi. Il rêve d'en découdre, soupçonne Saïd, un jeune voisin copain d'enfance de ses filles avec lequel il traficote des objets volés dans les villas qu'il entretient. la mère a abandonné son rôle de mère.Tous les ingrédients d'un drame ont là.
Comme Nicolas Mathieu ("leurs enfants après eux", situé en Lorraine) Marion Brunet fait le portrait de "petits blancs" des communautés plus ou moins rurales, en perte de vitesse, renfermées sur elles-mêmes, racistes, buveurs, cognant leurs femmes.
Roman très noir, désespéré où les personnages sont dans des voies sans issue, sauf peut-être Jo, la rebelle aux yeux vairons...
L'écriture est incisive, très efficace, les dialogues percutants.
Le Luberon face cachée, éloigné des clichés de lavande, soleil et cigales... C'est l'été, Jo et Céline deux soeurs de 15 et 16 ans s'ennuient, errent entre fêtes foraines, centres commerciaux et descentes nocturnes dans les piscines des villas cossues de la région ; elles rêvent d'une autre vie. De la fête au village à la fête au village suivante, une année s'écoule terne, sans grand changement.
Leurs parents appartiennent à la France d'en-bas, ils triment pour payer les traites du pavillon dans un lotissement vers l'Isle sur Sorgues. Céline est enceinte, mais malgré les coups assénés par le père ne veut pas avouer le nom du responsable. Le père Manuel, maçon d'origine espagnole, déteste les étrangers (traduisez les arabes), il est complexé vis-à-vis de son beau-père, propriétaire terrien et de ceux qui ont mieux réussi. Il rêve d'en découdre, soupçonne Saïd, un jeune voisin copain d'enfance de ses filles avec lequel il traficote des objets volés dans les villas qu'il entretient. la mère a abandonné son rôle de mère.Tous les ingrédients d'un drame ont là.
Comme Nicolas Mathieu ("leurs enfants après eux", situé en Lorraine) Marion Brunet fait le portrait de "petits blancs" des communautés plus ou moins rurales, en perte de vitesse, renfermées sur elles-mêmes, racistes, buveurs, cognant leurs femmes.
Roman très noir, désespéré où les personnages sont dans des voies sans issue, sauf peut-être Jo, la rebelle aux yeux vairons...
L'écriture est incisive, très efficace, les dialogues percutants.