Texte écrit par Janine :
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Ce sont deux gamins inséparables. Ils inventent des jeux (des bêtises plutôt disent leurs mères). Le plus apprécié : plonger de la corniche une chambre à air en guise de bouée et buller en se laissant porter par le courant, au ras de l’eau, à toute allure quand le mistral souffle les déportant jusqu’à la pointe rouge. Au loin dans une lumière vaporeuse, le château d’If ressemble à une forteresse lointaine. Quand c’est au tour du foehn de souffler le rythme de la course se ralentit.
Au bout de quelques jours, on change de jeu. Éole jamais le dernier pour inventer de nouveaux tours et insuffler des idées géniales (d’après lui) à son copain, plutôt naïf, suggère : « Y en a marre d’être toujours au ras de l’eau et si on volait ? Fabriquer des ailes, c’est facile ». Idée séduisante. Sur la plage, on trouve du bois, du plastique à gogo, des ficelles, bref tout ce qu’il faut. En une matinée, les ailes sont prêtes, attachées dans le dos et les deux gamins se dirigent vers une falaise. « Vas-y, décolle, dit Éole. Je te fais la photo et j’y vais ».
C’est ainsi qu’Icare se fracassa au pied de la falaise, immortalisé en plein vol par Éole.
Un peu plus loin, le studieux Zéphirin, couché dans l’herbe reniflant les fragrances du thym, plongé dans l’Odyssée, soupire : « Ils auraient mieux fait de lire Homère ! »
Au bout de quelques jours, on change de jeu. Éole jamais le dernier pour inventer de nouveaux tours et insuffler des idées géniales (d’après lui) à son copain, plutôt naïf, suggère : « Y en a marre d’être toujours au ras de l’eau et si on volait ? Fabriquer des ailes, c’est facile ». Idée séduisante. Sur la plage, on trouve du bois, du plastique à gogo, des ficelles, bref tout ce qu’il faut. En une matinée, les ailes sont prêtes, attachées dans le dos et les deux gamins se dirigent vers une falaise. « Vas-y, décolle, dit Éole. Je te fais la photo et j’y vais ».
C’est ainsi qu’Icare se fracassa au pied de la falaise, immortalisé en plein vol par Éole.
Un peu plus loin, le studieux Zéphirin, couché dans l’herbe reniflant les fragrances du thym, plongé dans l’Odyssée, soupire : « Ils auraient mieux fait de lire Homère ! »
Janine Volpatti septembre 2020