Poème massacré par Alain :
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L’albatros
Souvent, pour s’amuser, avec une chambre à air gonflée, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent dans leur parcours éolien, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant à vive allure sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur ne pouvant décoller, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau porté par un foehn, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec lui insufflant une fragrance avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des vaporeuses nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; Exilé sur le sol il bulle au milieu des huées, Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. Alain Montavid avec la complicité involontaire de Charles Baudelaire
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Poème de Charles Baudelaire
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L’albatros
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. Charles Baudelaire
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J'ai osé ! - Alain
- Montavid Alain
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J'ai osé ! - Alain
En période de confinement, la lecture reste un antidote à l'ennui.