Texte écrit par Janine :
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Prendre un jeune poulet. Le meilleur : un poulet de brousse d’Afrique, vous savez un de ces poulets qui courent à toute allure pour échapper aux prédateurs et se trouver au premier rang lors de la maigre distribution de grains. Bien sûr, il n’est pas gras mais quel goût ! je devine vos objections. Cela fait cher du poulet s’il faut aller chercher la bête si loin, le billet d’avion, l’empreinte carbone…
Il faut se rabattre sur un poulet made in France qui lui passe sa vie à buller dans une cage ou dans le meilleur des cas dans un carré d’herbe où il se fait du gras.
Disposer les ailes et les cuisses dans une marinade d’oignons, citrons verts, ail, piment, huile pendant quelques heures.
Mettre en marche le barbecue. Si le feu a du mal à décoller ne pas hésiter à utiliser votre foehn pour insuffler un peu d’air et obtenir une belle braise sur laquelle on posera les morceaux de poulet jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés.
Ensuite transférer le tout dans une cocotte. Cela va mijoter une demi-heure. Et bon appétit !
En écrivant ces mots, je me souviens du poulet yassa que préparait Jacqueline ma copine ouolof quand j’habitais à Dakar. Et j’ai dans les narines le souvenir de fragrances jamais retrouvées. Un nuage vaporeux planait au-dessus du riz blanc dans la grande cuvette émaillée. Une fois les morceaux de poulet et la sauce parfumée versés sur le dôme de riz, nous plongions tous la main dans le plat dans une cacophonie de rires, de pschitt des bouteilles de bière ou de Fanta, de plaisanteries, de cris d’enfants, de musique diffusée par un petit transistor criard.
A la fin du repas, Dieudonné, un antillais « exilé » au Sénégal, sortait une bouteille de rhum arrivée en direct de la Martinique et de sa voix de crooner entonnait :
« Adieu madras, adieu foulards…
Adieu rob soie, adieu colliers, choux
Doudou? moin, li qu'a pati
H? la, h? la, c'est pou' toujour' … ».
Tous reprenaient le refrain, la larme à l’œil. J’en ai encore des frissons en y repensant.
C’était le bonheur insouciant des années de l’Afrique avant le SIDA…
Il faut se rabattre sur un poulet made in France qui lui passe sa vie à buller dans une cage ou dans le meilleur des cas dans un carré d’herbe où il se fait du gras.
Disposer les ailes et les cuisses dans une marinade d’oignons, citrons verts, ail, piment, huile pendant quelques heures.
Mettre en marche le barbecue. Si le feu a du mal à décoller ne pas hésiter à utiliser votre foehn pour insuffler un peu d’air et obtenir une belle braise sur laquelle on posera les morceaux de poulet jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés.
Ensuite transférer le tout dans une cocotte. Cela va mijoter une demi-heure. Et bon appétit !
En écrivant ces mots, je me souviens du poulet yassa que préparait Jacqueline ma copine ouolof quand j’habitais à Dakar. Et j’ai dans les narines le souvenir de fragrances jamais retrouvées. Un nuage vaporeux planait au-dessus du riz blanc dans la grande cuvette émaillée. Une fois les morceaux de poulet et la sauce parfumée versés sur le dôme de riz, nous plongions tous la main dans le plat dans une cacophonie de rires, de pschitt des bouteilles de bière ou de Fanta, de plaisanteries, de cris d’enfants, de musique diffusée par un petit transistor criard.
A la fin du repas, Dieudonné, un antillais « exilé » au Sénégal, sortait une bouteille de rhum arrivée en direct de la Martinique et de sa voix de crooner entonnait :
« Adieu madras, adieu foulards…
Adieu rob soie, adieu colliers, choux
Doudou? moin, li qu'a pati
H? la, h? la, c'est pou' toujour' … ».
Tous reprenaient le refrain, la larme à l’œil. J’en ai encore des frissons en y repensant.
C’était le bonheur insouciant des années de l’Afrique avant le SIDA…
Janine Volpatti