Revue Causette septembre 2022

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Bibliotheque
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Revue Causette septembre 2022

Message par Bibliotheque »

Revue Causette septembre 2022
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Okayyy. On ne va pas se raconter de salades (vertes), le bilan de l’été que nous venons de passer est moyennement positif. Ceci est une formule aimable pour préserver notre santé mentale et ne pas dire qu’on a touché le fond. Canicules, incendies, inondations, sécheresse, un petit avant-goût bien sympathique du désastre annoncé depuis environ 150 000 ANS par le Giec, put* de bor* de m**** ! Pardon. Mais ça soulage.

Bon, une fois qu’on a dit ça, à part la perspective de foutre le feu au Jet-Ski de Macron et partir vivre sur un îlot en Islande, c’est le sentiment d’impuissance qui domine. Tandis que l’écoanxiété gagne un peu plus de terrain chaque jour. Nous, on se casse l’arrière-train à faire notre compost, alors que les moucherons, c’est trop relou, à sacrifier nos saucisses au barbeuc et nos vacances en Crète pour ne pas plomber nos bilans carbone, à garder tous nos pots de moutarde (ah non, pas de moutarde…), de confiture donc, pour aller les remplir de boulgour en vrac. Et pendant ce temps-là, au mois de juillet, selon le compte Twitter @i_fly_Bernard, les six jets privés de grands groupes français (Arnault, Artémis, Bolloré, Bouygues et Decaux) auraient effectué cinquante-trois vols et émis 520 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions d’un·e Français·e moyen·ne pendant cinquante-deux ans. À ce niveau-là, c’est même plus que ça pique, ça brûle. Et ça décourage. On en viendrait presque à se demander si nos efforts individuels ont un sens face au manque d’action collective et politique. Et si on n’enverrait pas valser la culpabilité et le syndrome de la bonne élève (lire le « Lance-flammes » de Fiona Schmidt page 8)… La tentation est grande de lâcher l’affaire et d’attendre la fin du monde en profitant du jet de Bolloré.

Dans ces moments de découragement, on peut également essayer de se raccrocher à quelques lueurs d’espoir. Selon une étude du cabinet Carbone 4, environ un quart du chemin à réaliser peut être fourni par des efforts individuels. On peut voir le verre à moitié vide, en se disant que les trois quarts du boulot ne relèvent pas de nous, alors à quoi bon ? On peut aussi se dire qu’un quart du taf, c’est non négligeable. Et que l’idée d’assumer sa part du boulot peut faire sens pour soi et même soigner un petit peu notre écoanxiété. Il est aussi possible de lire notre fournée de Quiches « spécial Canicule » (page 10), car, à ce stade, on n’a pas trouvé mieux que le rire pour dénoncer les pratiques absurdes. Mais encore notre reportage auprès des jeunes guerrier·ères de l’isolation qui bloquent le périph pour exiger la restauration thermique des bâtiments (page 18). Ou celui sur un collectif d’habitants de l’île de Sein qui se battent contre vents et marées depuis des années pour une autonomie énergétique (page 58). L’espoir, la solidarité et l’action sont nos seuls leviers. Saisissons-les !
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